Un porte-parole de la CCNUCC a déclaré aux médias qu'il avait demandé aux organisateurs de la Cop22 de donner les raisons pour lesquelles ils ont expulsé la vice-présidente du Parlement panafricain.
"Nous sommes conscients de la situation et demandons des éclaircissements auprès des autorités marocaines", a déclaré un porte-parole de la CCNUCC à l'agence de presse Climate Home.
La vice-présidente du Parlement panafricain, Suelma Beirouk, a été expulsée lundi du Maroc, l'hôte de la COP22. Le Maroc occupe le Sahara Occidental, un territoire dont Mme Beirouk est originaire.
Le Sahara Occidental est un État membre de l'Union Africaine, alors que le Maroc ne l'est pas. Le Maroc occupe depuis 1975 une partie du territoire du Sahara Occidental.
Depuis 2013, le Maroc a construit sur le territoire des éoliennes qui fournissent l'énergie au pillage des minéraux. Le Maroc utilise de prétendus projets énergétiques « durables » pour renforcer l'occupation, comme WSRW le démontre dans le rapport Électrifier le pillage - Ce que le Maroc et Siemens cachent à COP22, à Marrakech, publié le 2 novembre.
Le Maroc n'a pas cherché à obtenir le consentement du peuple du territoire pour mener de tels projets - une situation pour laquelle le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a exprimé ses préoccupations cette semaine. Ni le Maroc, ni ses deux partenaires dans ce secteur, la compagnie allemande Siemens ou italienne Enel n'ont tenté d’entendre l'opinion des Sahraouis. Nareva, la compagnie du roi marocain, ne répond pas aux questions sur les droits de l'homme dixit une étude publiée la semaine dernière par Business and Human Rights.
La semaine dernière, des centaines de Sahraouis ont manifesté contre le Maroc, Siemens et Enel. Ces derniers jours, de nombreux militants du territoire occupé ont dénoncé les projets marocains sur leur terre.
Voir le document d'accréditation de la Vice-Présidente du Parlement panafricain ici.
Comment peut-il être mauvais de développer les énergies renouvelables, dans un monde qui a désespérément besoin d'une transition verte ? Au Sahara Occidental, les problèmes sont nombreux.
Le ministre marocain des Affaires étrangères - comme prévu - s'est, le 7 novembre, répandu sur l'occupation du Sahara Occidental par son pays lors de la déclaration d'ouverture de la COP22.